top of page
Remonter

Epopée française - Espoir francophile - Combat francophone

 

Fondation :

  III) Pierre Dugura de Mons (Royan vers 1560 - Fléac-sur-Seugne 1628)

1599-1600 il fait une petite escapade sur Saint-Laurent pour fonder un comptoir à fourrure à Tadoussac avec son ami Pierre Chauvin.

  En 1604, mandaté par Henri IV, il organise une expédition, emmenant le géographe Samuel Champlain, vers ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Ecosse. Il entend les amérindiens parler de "Cadie" ou "Acadie" qui veut dire "terre fertile". C'est la deuxième hypothèse du nom Acadie.

  Ils s'installent sur l'île Sainte-Croix, dans un bras de mer, aujourd'hui à la frontière Canado-Américaine. L'hiver est catastrophique : la moitié des hommes meurt à cause du scorbut, du manque de vivres et du froid.

En 1605 ils déménagent et s'implantent sur un site plus favorable : Port Royal.

 En 1607 Dugua de Monts perd le soutien du Roi et rentre en France mais charge Champlain et quelques hommes d'aller fonder une colonie sur le Saint-Laurent.

  De France il continuera, sur ses fonds propres, d'envoyer des navires de ravitaillement en Nouvelle-France jusqu'en 1612.

  IV) Samuel (de) Champlain (Brouage vers 1570 - Québec 1635)

En 1608, suite à la consigne de Dugua de Monts, il fonde Québec et y restera, effectuant plusieurs voyages aller-retour pour la métropole.

  Comme il est géographe et cartographe il entérinera définitivement les termes Nouvelle France pour l'ensemble des terres et Acadie pour la partie proche de l'Océan.

  Il mourra à Québec le jour de Noël 1635.

Installation et expansion : 

A) Port Royal : 

Fondée en 1605 après le désastre de l'île Sainte-Croix.

devient la capitale de l'Acadie (plus ancienne implantation au nord de la Floride).

Histoire agitée et conflictuelle avec les colonies anglaises voisines.

Délaissée par les français elle devient tacitement anglaise.

En 1621 la région est appelée Nouvelle-Ecosse par le Roi d'Angleterre (qui était écossais) et en 1629, colonisée par les premiers écossais.

  Port-Royal change fréquemment de mains pendant un siècle. Elle devient définitivement britannique sous le nom d'Annapolis Royal en 1710.

​

B) Implantation :

Pendant ce temps les colons français s'installent dans d'autres régions en bord de mer (Beaubassin, Grand-Pré, les Mines, Nouveau-Brunswick, ile du Prince Edouard) qu'ils fertilisent grâce à une technique charentaise : les "aboiteaux".

  Leurs relations avec les autochtones Mi'kMaq sont excellentes.

​

​

​

​

​

​

​

​

​

C) Le Grand Dérangement :

L'Angleterre ne renonce pas à conquérir toute l'Amérique du Nord, ce qui équivaut à évincer les Français de ces provinces.

Conséquence prématurée de la future guerre de sept ans qui éclatera en Europe en 1756, les Anglais (gouverneur Lawrence) décident, en 1755, de déporter (d'éliminer) les colons français du territoire de la Nouvelle-Ecosse.

C'est évènement majeur de l'histoire de l'Acadie.

Environ 10 000 (sur 15 000) Acadiens sont envoyés de force dans les colonies américaines et en Angleterre.

  La chasse à l'homme (ceux qui ont fui à temps) durera officiellement jusqu'en 1863 mais en réalité jusqu'aux années 1770.

​

D) Fin de la présence française :

Après le traité de Paris en 1763, le Canada et l'Acadie sont définitivement perdus au profit de la Grande-Bretagne. 

  La paix ne s'installe pas tout de suite car les nations Mi'kMaq, Malécites et Abénakis, fidèles alliés de la France, continuent la lutte un moment.

​

​

​

​

​

  Quelques exilés tentent de revenir "au pays" et établissent en Nouvelle-Ecosse, au Nouveau-Brunswick, sur l'île du Prince Edouard, à Terre-Neuve et y font souche.

D'autres restent en Louisiane où ils avaient pu fuir.

D'autres, enfin, prisonniers en Angleterre, tentent de s'installer en France (Belle-Ile, Saint-Malo, Poitou...) mais c'est un échec. Ils apprennent cependant aux français à consommer les pommes de terre, considérées comme toxiques avant ça.

Après près de 25 ans d'errances diverses beaucoup repartent en Guyane et en Louisiane.

​

Evolution de "l'Acadianité" :

  1) Tout au long du XIXème siècle jusqu'à maintenant, la francophilie des Acadiens subsiste à travers leur foi catholique et leur animosité vis-à-vis de l'Anglais.

​

  Malgré les difficultés (disproportion des populations, interdictions locales d'utiliser le français, interdiction de se rassembler, de créer une entreprise, de posséder des terres...) l'affirmation de l'identité acadienne se fait connaître et progresse grâce à des "conventions nationales" dédiées.

​

  2) De nos jours de nombreux Acadiens ont des postes importants dans la vie civile, des artistes acadiens sont mondialement connus, l'Acadie s'exporte au delà des frontières francophones.

  Il existe de grandes manifestations festives et culturelles comme le Congrès Mondial Acadien qui, tout les cinq ans, réunit toutes les fratries ayant un patronyme acadien, le Grand Tintamarre qui, chaque année ponctue la fête nationale par un immense défilé, dans beaucoup de villes dans le monde, avec pour but de faire le plus de bruit possible histoire de rappeler aux anglophones que "nous sommes encore là !"

  Pour informations c'est un régiment de québécois et d'acadiens qui a libéré le premier village de France, dès le 6 juin 1944, en Normandie : Bény-sur-Mer.

​

  Certes, la vie active des francophones n'est toujours pas aisée au canada mais la mondialisation et l'information sur leur "combat francophone" à travers des associations comme l'AMAC est un levier utile pour ne pas perdre cette entité culturelle.

Couple Mik'Maq
Mi'kMaq
Abénaquis.jpg
Malecites.jpg

Préambule :

  Il est probable que les vickings aient fait, vers l'an mille, une apparition à Terre-neuve et au Labrador.

  Il est certain que les pêcheurs bretons, basques et portugais allaient dans les eaux du Saint Laurent et de Terre-neuve y chercher la morue et la baleine bien avant les explorateurs officiels envoyés par les souverains européens.

 

Explorations : 

  I) Giovanni da Verrazzano (Lyon 1485 - Guadeloupe 1528)

En 1524, envoyé par François 1er il longe la côte américaine, découvre des lieux riches en faune et en flore qu'il nomme "Arkadie" comme la province idyllique de la mythologie grecque : Arkadia. Ce qui donnera lieu à la première hypothèse du nom Acadie.

  Puis il explore un site bien abrité qu'il appelle "Nouvelle Angoulême". Cet endroit deviendra New-York.

​

  II) Jacques Cartier (Saint Malo 1491-1557)

Lui aussi envoyé par François 1er il explore en 1534 le golfe du Saint Laurent, entre en contact avec les amérindiens (Mi'kMaq) à la Baie des chaleurs, rencontre des Iroquoiens (sans doute des Hurons) à Gaspé qui lui parlent de "Kanada" (village ou maisons) plus haut dans le fleuve et rentre en France.

  En 1535 deuxième voyage au cours duquel il remonte le Saint-Laurent et "découvre" Stadaconé qui deviendra Québec et Hochelaga au pied d'une grande montagne qu'il appellera Mont Royal, future Montréal.

  1541-42 : troisième voyage vers Stadaconé d'où il ramène de l'or et des diamants. 

  Ce ne sont que du cuivre et du quartz. il ne reviendra plus au Canada.

07 Cartier 2 voyages.jpg
04 carte-verrazzano.jpg
bottom of page